[size=32]Pourquoi les évangéliques ont célébré la fête juive des Cabanes à Jérusalem
Par Wilson Fache - publié le 02/10/2018Des milliers d'évangéliques venus du monde entier se sont donnés rendez-vous fin septembre en Israël pour célébrer la fête des Tabernacles. Parmi eux : de nombreux pèlerins se réclamant du sionisme chrétien, soucieux d'apporter un élan politique à leur récit eschatologique. Reportage.
Quentin Bruno[/size]
Sous le soleil brûlant, ils sont plusieurs milliers à remonter la rue Betsal'el, en plein cœur de Jérusalem-Ouest, au rythme des tambours et des chants religieux. La foule compacte, composée de délégations venues de plus de quatre-vingts pays, est accueillie par les regards parfois curieux, souvent radieux, de familles juives ultra-orthodoxes agglutinées derrières les barrières de sécurité. Drapeau bleu-blanc-rouge au poing, Mireille jubile : « Je suis l à pour soutenir Israël et lui dire que... que... la France... » Elle s'interrompt, la gorge nouée, et reprend en sanglots : « Excusez-moi, je suis émue. Que la France l'aime », finit-elle par lâcher en essuyant ses larmes.
Comme de nombreux autres évangéliques rassemblés dans la ville trois fois sainte , cette quinquagénaire parisienne se réclame du « sionisme chrétien », qui peut être défini comme l'effort religieux et politique organisé par les chrétiens pour soutenir l'État d'Israël, notamment en défendant l'occupation militaire et l'implantation de colonies en Cisjordanie. « Être sioniste chrétien, c'est reconnaître que l’Éternel a donné [au peuple juif] un pays avec des frontières précises, et que pour l'instant ce pays n'a pas encore retrouvé toutes ses frontières – mais qu'il les retrouvera, espère-t-elle. Nous prions pour le gouvernement [du Premier ministre israélien...