[size=47]Polémique en Flandre: un artiste expose une vache crucifiée dans une église, des catholiques protestent[/size]
Joyce Azar
Publié le mercredi 22 novembre 2017 à 09h55
Le projet artistique en a fait réagir plus d’un. L’oeuvre, intitulée "The Holy Cow" (La Vache Sacrée), a été réalisée par Tom Herck. Comme on peut le voir dans la vidéo en fin d'article, elle est exposée dans la petite église de Saint Jean Baptiste, à Kuttekoven, un modeste hameau de 80 habitants. De quoi attirer des visiteurs... Seulement voilà, l’installation artistique représente une vache crucifiée. Cette polémique était au cœur de la rubrique "Vu de Flandre", proposée par Joyce Azar sur les ondes de La Première ce mercredi matin.
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La statue grandeur nature en polyester surplombe un bassin contenant 5.000 litres de lait. A travers son oeuvre, l’artiste entendait dénoncer le gaspillage de viande dans notre société, ainsi que l’inoccupation de plusieurs églises de la région. Mais le message est mal passé. Très vite, certains croyants ont exprimé leur indignation, dénonçant un travail satanique, et qualifiant l’oeuvre de blasphématoire et d’insulte à Dieu et au catholicisme.
L'oeuvre a fait réagir de fervents défenseurs de la religion chrétienne. Leur réaction peut paraître contradictoire puisqu’elle a mené à l’endommagement de deux églises. Dans la nuit de jeudi, des vandales ont brisé un précieux vitrail de l’église de Kuttekoven. Munis d’un long bâton auquel ils avaient attaché un couteau, ils sont parvenus à couper l’une des cordes à laquelle la vache crucifiée était suspendue.
Deux jours plus tard, des individus ont bouté le feu à l’entrée d’une autre chapelle de Borgloon, une chapelle datant du XIVe siècle et qui abritait le reste des oeuvres de Tom Herck. L’artiste ne comprend pas qu’en 2017, on en revienne encore à perpétrer de tels actes pour une oeuvre d’art. "Je suis moi-même croyant, et je n’ai jamais voulu me moquer des chrétiens", a-t-il fait savoir, soulignant que, contrairement à d’autres, il était ouvert au dialogue.
La réaction des représentants officiels de l’Eglise par rapport à l’installation artistique a probablement été trop modérée aux yeux des protestataires qui se sont réunis dimanche devant le lieu de l’exposition. L’évêché de Hasselt a fait savoir qu’il n’était pas fan de l’oeuvre, mais qu’il ne fallait pas inutilement mettre de l’huile sur le feu. C’était sans doute avant que la porte de la deuxième église ne soit incendiée…
En attendant, la police serait activement à la recherche des vandales. Elle a en outre été chargée de multiplier les patrouilles pour éviter tout autre acte malveillant. Une caméra de surveillance a également été placée lundi. C’est que la vache crucifiée doit encore tenir le coup jusqu’au 3 décembre prochain. L'exposition des œuvres controversées de Tom Herck à Borgloon a déjà attiré plus de 1.000 visiteurs.
Joyce Azar
Publié le mercredi 22 novembre 2017 à 09h55
Le projet artistique en a fait réagir plus d’un. L’oeuvre, intitulée "The Holy Cow" (La Vache Sacrée), a été réalisée par Tom Herck. Comme on peut le voir dans la vidéo en fin d'article, elle est exposée dans la petite église de Saint Jean Baptiste, à Kuttekoven, un modeste hameau de 80 habitants. De quoi attirer des visiteurs... Seulement voilà, l’installation artistique représente une vache crucifiée. Cette polémique était au cœur de la rubrique "Vu de Flandre", proposée par Joyce Azar sur les ondes de La Première ce mercredi matin.
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La statue grandeur nature en polyester surplombe un bassin contenant 5.000 litres de lait. A travers son oeuvre, l’artiste entendait dénoncer le gaspillage de viande dans notre société, ainsi que l’inoccupation de plusieurs églises de la région. Mais le message est mal passé. Très vite, certains croyants ont exprimé leur indignation, dénonçant un travail satanique, et qualifiant l’oeuvre de blasphématoire et d’insulte à Dieu et au catholicisme.
Vitrail brisé
L'oeuvre a fait réagir de fervents défenseurs de la religion chrétienne. Leur réaction peut paraître contradictoire puisqu’elle a mené à l’endommagement de deux églises. Dans la nuit de jeudi, des vandales ont brisé un précieux vitrail de l’église de Kuttekoven. Munis d’un long bâton auquel ils avaient attaché un couteau, ils sont parvenus à couper l’une des cordes à laquelle la vache crucifiée était suspendue.
Deux jours plus tard, des individus ont bouté le feu à l’entrée d’une autre chapelle de Borgloon, une chapelle datant du XIVe siècle et qui abritait le reste des oeuvres de Tom Herck. L’artiste ne comprend pas qu’en 2017, on en revienne encore à perpétrer de tels actes pour une oeuvre d’art. "Je suis moi-même croyant, et je n’ai jamais voulu me moquer des chrétiens", a-t-il fait savoir, soulignant que, contrairement à d’autres, il était ouvert au dialogue.
L'évêché ne veut pas mettre d'huile sur le feu
La réaction des représentants officiels de l’Eglise par rapport à l’installation artistique a probablement été trop modérée aux yeux des protestataires qui se sont réunis dimanche devant le lieu de l’exposition. L’évêché de Hasselt a fait savoir qu’il n’était pas fan de l’oeuvre, mais qu’il ne fallait pas inutilement mettre de l’huile sur le feu. C’était sans doute avant que la porte de la deuxième église ne soit incendiée…
En attendant, la police serait activement à la recherche des vandales. Elle a en outre été chargée de multiplier les patrouilles pour éviter tout autre acte malveillant. Une caméra de surveillance a également été placée lundi. C’est que la vache crucifiée doit encore tenir le coup jusqu’au 3 décembre prochain. L'exposition des œuvres controversées de Tom Herck à Borgloon a déjà attiré plus de 1.000 visiteurs.