L’Arabie Saoudite, au bonheur des dames
On a beau se pincer, émettre l’hypothèse d’un canular, l’ahurissante nouvelle se confirme. C’est un peu comme si l’on nommait un pédophile reconnu à la tête des crèches municipales. À l’Onu, l’Arabie Saoudite va bientôt intégrer la Commission de la condition féminine.
De fait, l’exquis royaume pose officiellement un principe en béton: « La charia assure l’égalité entre les sexes. » Moyennant quoi, du berceau au tombeau, les Saoudiennes vivent sous la coupe d’un tuteur masculin qui décide tout de leur existence. Voile intégral obligatoire, mariage forcé, non mixité définitive dans les lieux publics, interdiction de conduire une voiture, de sortir ou de voyager seule, de travailler sans l’accord du mâle dominant… un vrai conte de fée.
Il est plus facile de répudier son épouse là-bas que de résilier son abonnement téléphonique ici. L’omnipotent mari, d’une simple et brève formule, peut virer du domicile conjugal sa “moitié” devenue envahissante. Ou simplement « trop moche », la jurisprudence marche aussi. Et hop, de jour comme de nuit, à la rue Shéhérazade !
L’histoire montre ce que nul n’ignore, le pétrole passe avant la morale. Le fric des uns entraîne la lâcheté des autres. On s’étonne, tout de même, qu’une instance internationale confie le sort des femmes au pays qui les respecte le moins. Remarquez, la monarchie du golfe participe déjà à la Commission des Nations Unies sur les droits de l’Homme. Ce qui ne l’empêche pas d’incarcérer ses opposants politiques, de torturer, de décapiter et d’amputer à tour de bras. Dix ans de prison et mille coups de fouet pour le blogueur Raif Badawi, coupable de « critiques » à l’égard de l’islam radical, qui dit mieux ? En matière de cynisme, au moins, règne une égalité parfaite.
Par Gilles DEBERNARDI | Publié le 26/04/2017 à 06:04
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
On a beau se pincer, émettre l’hypothèse d’un canular, l’ahurissante nouvelle se confirme. C’est un peu comme si l’on nommait un pédophile reconnu à la tête des crèches municipales. À l’Onu, l’Arabie Saoudite va bientôt intégrer la Commission de la condition féminine.
De fait, l’exquis royaume pose officiellement un principe en béton: « La charia assure l’égalité entre les sexes. » Moyennant quoi, du berceau au tombeau, les Saoudiennes vivent sous la coupe d’un tuteur masculin qui décide tout de leur existence. Voile intégral obligatoire, mariage forcé, non mixité définitive dans les lieux publics, interdiction de conduire une voiture, de sortir ou de voyager seule, de travailler sans l’accord du mâle dominant… un vrai conte de fée.
Il est plus facile de répudier son épouse là-bas que de résilier son abonnement téléphonique ici. L’omnipotent mari, d’une simple et brève formule, peut virer du domicile conjugal sa “moitié” devenue envahissante. Ou simplement « trop moche », la jurisprudence marche aussi. Et hop, de jour comme de nuit, à la rue Shéhérazade !
L’histoire montre ce que nul n’ignore, le pétrole passe avant la morale. Le fric des uns entraîne la lâcheté des autres. On s’étonne, tout de même, qu’une instance internationale confie le sort des femmes au pays qui les respecte le moins. Remarquez, la monarchie du golfe participe déjà à la Commission des Nations Unies sur les droits de l’Homme. Ce qui ne l’empêche pas d’incarcérer ses opposants politiques, de torturer, de décapiter et d’amputer à tour de bras. Dix ans de prison et mille coups de fouet pour le blogueur Raif Badawi, coupable de « critiques » à l’égard de l’islam radical, qui dit mieux ? En matière de cynisme, au moins, règne une égalité parfaite.
Par Gilles DEBERNARDI | Publié le 26/04/2017 à 06:04
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