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La Maison de la Paix, nouveau havre de spiritualité.

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chico.

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ISLAM SOUFI
La Maison de la Paix, nouveau havre de spiritualité
Par Élise Saint-Jullian - publié le 05/10/2016

La Maison de la Paix a été inaugurée les 9 et 10 septembre à Houilles (78). Ce nouvel espace qui propose des enseignements ancrés dans la tradition soufie, est aussi un lieu de rencontres inter-spirituelles.


Il suffit de pousser la porte du jardin de la Maison de la Paix pour ressentir la tranquillité émanant de cet endroit. Entourée de vigne, d’arbres, de fleurs et d’un potager, c’est un véritable petit coin de nature propice à la méditation tout près de la gare de Houilles (78). Après Vienne, Jérusalem et Marrakech, cette maison est la quatrième à voir le jour. Portée par Fawzia Al-Rawi, guide spirituelle d’origine irakienne et autrichienne, enseignant le soufisme aux femmes depuis vingt ans, la Maison de la Paix est un lieu de spiritualité vivante.

Dhikr (souvenir, rappel de Dieu par des invocations), danse du derviche tourneur, chant soufi persan constituent les principales activités invitant à goûter au soufisme, ce mouvement ésotérique et mystique issu de l’islam. « Notre but est d’offrir un espace pour cheminer vers la paix intérieure. Le soufisme est une voie de connaissance de soi que nous voulons faire découvrir. P lusieurs intervenants, dont Éric Geoffroy et Slimane Rezki de la fondation Conscience Soufie, viendront ici donner des conférences », explique Aya Annika Skattum, une des deux femmes à l’origine du projet. Élève de Fawzia Al-Rawi depuis 2008, elle souhaite désormais transmettre les apprentissages acquis auprès de son « maître ».

D’autres ateliers – « cercle des guérisseuses », « massages ayurvédiques », « sagesse des prophètes » – et des conférences interreligieuses sont proposés. « Nous restons ouverts à toutes les traditions. Une grande place sera accordée à l’art et à la musique, car ce sont autant de portes vers le divin », souligne Kahina Bahloul, présidente de l’association Parle-moi d’islam et elle aussi initiatrice de la Maison de la Paix parisienne.



La mystique musulmane, méconnue du grand public

Au premier étage de la bâtisse, tapis de prière, bougies, coussins, livres sont à disposition des méditants. Au centre de la pièce dédiée aux rassemblements spirituels, le Coran repose sur un lutrin, en-dessous d’un tableau énumérant les 99 noms divins. Dans la cuisine, on trouvera pourtant affichée une prière de saint François d’Assise, ainsi qu’une céramique où sont peintes une colombe et le mot « Shalom », paix en hébreu. Si l’islam constitue la source principale des enseignements, la maison est ouverte à tous et s’adresse à la fois à un public musulman et non musulman.

« L’islam et sa pratique sont encore mal compris. En ouvrant ce type de structure, je pense que cela peut donner la possibilité de venir écouter et voir que cette religion, comme les autres, est une religion de paix » , souligne Fawzia Al-Rawi, venue donner une conférence et animer des ateliers à l’occasion de l’inauguration de la maison.


Parmi les curieux, Gabriel Hagaï, juif orthodoxe et rabbin, est sensible au discours de la guide, ayant lui-même été initié à la mystique juive. « En France, on a accès facilement à l’islam des mosquées, à l’islam des médias, mais plus difficilement à l’islam mystique, qui ici, est ouvert à tous. Cette initiative, portée en plus par des femmes musulmanes, était vraiment nécessaire. »

Ici, les femmes tiennent en effet des rôles spirituels importants, habituellement dévolus aux figures masculines. Elles dirigent la prière, le dhikr, et la plupart des activités sont menées par des femmes ou par des « maîtresses spirituelles » soufies. Si les hommes sont les bienvenus dans la plupart des ateliers, certains restent cependant réservés à la gent féminine.



Le soufisme, un chemin vers l’ouverture du cœur

De nombreuses femmes assistent d’ailleurs aux enseignements du week-end. La plupart ont déjà mis en pratique des enseignements soufis ou ont suivi des stages auprès de Fawzia Al-Rawi, à l’origine de la première Maison de la Paix, ouverte à Vienne. D’horizons différents, elles y ont trouvé une voie épanouissante, comme Nicole, venue de la Drôme (26). « Le soufisme m’a beaucoup aidée dans mon chemin spirituel. Je l’ai découvert en même temps que ma préparation au baptême. Ma spécificité de chrétienne est importante, mais cela n’empêche pas la multiplicité des expressions de la foi », témoigne-t-elle.

Catherine, plutôt adepte des temples bouddhistes, a toujours plaisir à revoir Fawzia Al-Rawi, qui lui a entrouvert les secrets de la danse orientale il y a une vingtaine d’années. Sa fille Marianne, convertie à l’islam, a également trouvé dans le soufisme une source d’apaisement.«Adolescente, je me sentais mal dans ma peau. Mais quand j ’allais à ces cours avec ma mère et les autres femmes, je repartais toujours remplie d’amour et avec une vraie expérience d’ouverture du cœur», assure la jeune femme, aujourd’hui elle-même mère de famille.



Un lieu de partage inter-spirituel et inter-générationnel

« J’ai rencontré des femmes de milieux divers, de différentes confessions, mais surtout de tous âges. Je pense qu’une des plus grandes richesses des Maisons de la Paix est aussi cette transmission entre les géné rations , qui a tendance à se perdre dans nos sociétés », insiste Fawzia Al-Rawi. Elle-même a reçu une éducation soufie par sa grand-mère, qu’elle évoque dans son livre La Danse des femmes (Éditions Almora, 2016).

Ce dimanche-là, c’est elle qui guidera les participantes qui expérimenteront un atelier alliant corps et esprit et portant sur le pouvoir de guérison des noms divins. La Maison accueille également pour la nuit des hôtes qui voudraient effectuer une retraite spirituelle. Les moyens de financement restent précaires, selon les initiatrices, qui ont investi leurs propres économies dans ce projet. Mais elles espèrent, à l’avenir, obtenir de réelles subventions.

« J’aimerais que cette maison soit soutenue, car je pense qu’elle peut contribuer à contrebalancer la terreur et la morosité ambiante depuis les attentats. J’espère ainsi qu’elle sera pour chacun un havre de paix, un lieu où se ressourcer », commente Aya Annika Skattum, chargée de l’atelier d’accompagnement psycho-corporel et spirituel.

Le week-end touche à sa fin. Aya Annika rassemble les invités pour une photo de groupe dans le jardin. La pose se fera tout naturellement devant la maison. Il y pousse un olivier fraîchement planté, arbre sacré dans les religions, arbre symbole de paix.

Pour en savoir plus sur les activités de la Maison de la Paix, ses intervenants et ses activités : http://lamaisondelapaix.com/la-maison-de-paris/

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Concernant les derviches tourneurs un article de WikiLeaks.
Derviche

Derviche instruisant un jeune noble.
(Riza i-Abbasi, Ispahan, xviie siècle.)

Derviche de Palestine dans les années 1860.
Un derviche (du persan درويش [derwiš], pauvre, mendiant) est une personne suivant la voie ascétique soufie (la « Tarîqa », la manière), requérant une pauvreté et austérité extrêmes, semblable aux moines des ordres mendiants chrétiens ou aux sādhus hindous, bouddhistes ou jaïns. Il s'agit d'une pauvreté matérielle pour parvenir à la connaissance de soi et des mystères de l'univers et impliquant une recherche des mystères de la création. Et Tarîqa ("manière de vivre") en tant que la voie de préparation des capacités intellectuelles à percevoir d'autres dimensions que les cinq en notre possession dans le monde matériel. [pas clair] La reconnaissance de la pauvreté implique la recherche de la richesse, une richesse intellectuelle conduisant à une tolérance universelle.[pas clair]

Sommaire
Désignation Modifier

Le terme derviche (persan : درويش [derwiš], mendiant) est d'origine persane et désigne un mendiant. Ce mot a un sens et parfois un usage proches du mot d'origine arabe fakir signifiant « pauvre »[1]. Un verset coranique appelle tous les hommes comme fakir (pauvre) en face du Dieu.

Par glissement sémantique, les membres de certaines confréries soufies pratiquant ou non la mendicité ont été désignés par « derviches ».

Le mot est passé à l'arabe (دَرويش [darwīš]) et au turc (derviş [derviš]) où il ne désigne que les membres de certaines confréries religieuses.

Le mot arrivé en Afrique du Nord, par exemple en kabyle « aderwic », a fini par désigner le fou du village.

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